Groupe du mois

  • Farler's Fury

    Mois:
    Octobre 2010
    Entrevue avec:
    Jody et Frank
    Par:
    Patrick Labbé et David Ouellet

Farler’s Fury bonjour. Que diriez-vous, en ce début du mois de la fête des morts, de commencer par nous expliquer les origines de votre nom ?

Salut QPS! Pour les origines du nom, il n’y a pas vraiment d’histoire intéressante à raconter… C’est seulement le titre d’une chanson écrite dans le temps par Josh (cornemuse) pour un autre joueur de cornemuse incapable de jouer correctement et la chanson était écrite pour être presque impossible à jouer. Voilà. On est des « bullies ».

Le 1er octobre, vous lancerez votre nouvel album intitulé « Purgatory, Quebec ». Quelle signification se cache derrière ce titre?

Purgatory, Quebec, c’est l’anticipation et l’excitation par rapport à la route et aux voyages et en même temps l’écoeurement par rapport au statut quo. C’est plus un état d’esprit qu’autre chose. Tu te sens pris, mais t’as quand même un but, une porte de sortie.
On trouvait ça cool aussi de résumer l’album par un titre qui évoque un lieu géographique. En même temps, on a une relation amour/haine avec notre ville, alors on a remplacé « Sherbrooke » par « Purgatory ».

Cet album fut enregistré au studio Red Tube à Saint-Jean-sur-Richelieu; pourquoi avez-vous choisi cet endroit?

Nos potes des Conards à l’Orange nous ont référé à ce studio. On avait une liste de studios intéressants, on aurait pu choisir n’importe lequel, mais finalement on est très satisfaits d’avoir fait ce choix. Luc Boivin a fait une très bonne job.

Comment se sont déroulés la création et l'enregistrement de cet opus?

On a commencé l’écriture et la pré-prod à l’automne 2009. On a vraiment pris du temps pour enregistrer nous-mêmes, écouter, critiquer et modifier nos chansons.
En août dernier, on est entré au studio Red Tube avec toute notre motivation. Ça a quand même fait mal! Des grosses journées. 10 chansons, 10 jours de prise de son pour 6-7 jours de mixage.
Luc a été pas mal smatt de nous laisser dormir sur son plancher et dans son entrée de cour.

Votre son punk à saveur folk écossais n'est pas sans rappeler les Dropkick Murphys ou Flogging Molly de ce monde. Quelles sont vos principales influences musicales?

Le lien est très facile à faire et ce n’est pas quelque chose de négatif en soi. Je dirais que c’était l’idée de départ, de faire comme ces bands-là. Faire des tounes festives folkloriques, cornemuse et violon, faire danser le monde quitte à chanter sur des sujets plus typiques au genre.
Avec le temps et les nombreux changements de personnel, nos vraies influences ressortent plus. Pour te nommer des bands qui nous influencent : Bouncing Souls, Against Me!, The Briggs, Descendents, Gaslight Anthem, Real Mckenzies, Bad Religion, Cobra Skulls, Bob Dylan…Bref, de la musique pas mal « upbeat ».

De quelle façon travaille Farlers Fury afin d’en arriver à obtenir une pièce version finale et définitive ?

Généralement, quelqu’un amène une chanson à 80 % finie et tout le monde part chacun de son bord avec ses idées, mais sans trop rien faire vraiment. Puis le temps passe et la toune est presque oubliée, jusqu’à ce qu’il reste un mois avant l’enregistrement final.
Là tout le monde se met à capoter. Les paroles sont écrites sur le coin d’une table avec du ketchup sur une napkin, on sort notre dictionnaire d’accords - qui va prendre le bord anyway, vu qu’on en utilise juste 4. Après, on pratique la toune. En studio.

Après avoir expérimenté en 2007 la sortie de l’album ‘’Life in the forks’’ avec un label (Les Disques Old Skull), vous êtes revenus à la bonne vieille méthode D.I.Y. pour votre EP « In Between » et maintenant pour l'album « Purgatory, Quebec ». Pourquoi êtes-vous redevenus indépendants et que retenez-vous de l'expérience acquise à travers ces deux méthodes de travail ?

En fait, il n’y a jamais vraiment eu deux méthodes de travail. On a toujours tout fait naturellement par nous-mêmes sans jamais recevoir d’aide d’aucun label. Old Skull a rien fait pour nous, sauf avancer l’argent pour les coûts de production de Life In The Forks. Toute la promo, c’est nous qui l’avons fait en faisant des shows.
Pour In Between, on voulait refaire certaines chansons et contrôler nous-mêmes la production qui faisait défaut jusqu’à un certain point sur LITF. On s’est rapprochés un peu plus du son recherché, à ce moment-là.
Pour Purgatory, Quebec, c’était urgent pour nous de sortir un album de qualité et de partir sur la route, sans attendre d’aide de personne. Si de l’aide est offerte dans le futur, ça serait évidemment très apprécié car ça nous faciliterait sans doute la tâche, autant booking que distribution. Sinon, le plan de continuer à pousser change pas. On n’a pas d’autre option, rendu où on est.
Ce qu’on retient de tout ça? Faire le max de shows, ça reste la meilleure chose à faire. Sortir de ton patelin et aller littéralement porter ta musique à ceux qui ne la connaissent pas. Ça fait gros du monde, sauf que personne va mâcher tes patates pour toi, t’es bien mieux de pas attendre.

Quels sont les thèmes que vous affectionnez lorsque vient le temps d’écrire des ‘’tounes’’ ?

J’aimerais beaucoup te donner une belle réponse originale, mais j’en ai pas. Nos textes viennent de nos expériences personnelles par rapport à la vie.

Vous avez commencé l'année 2010 en force en effectuant deux tournées consécutives à travers le Canada. Avec maintenant plus de 150 shows en grange, avec quel band avez-vous préféré partager la scène?

Je dirais qu’on a développé une très bonne camaraderie avec The Rebel Spell. Ce sont des gars et filles qui ont vraiment le coeur à la bonne place et leur musique est débile. Pas débile léger là, débile bon. Leurs paroles aussi sont très bonnes. Quand un band local fait de la musique politisée, ça peut parfois tourner au ridicule quand c’est juste du recrachage de slogans typiques. The Rebel Spell évite ce piège-là, je trouve ça rafraichissant comme du Tang à l’orange.

Décrivez-nous ce qu'est un show de Farlers Fury.

Bonne question. Faudrait que je me repasse le tape d’un show qu’on a fait pour te le dire.
Si ma mémoire est bonne, ça ressemble à 4 orthos qui pédalent fort pour conserver le peu de dignité qu’il leur reste.

Y a-t-il des endroits (villes, festivals ou événements particuliers) où vous préférez jouer et pourquoi?

Ottawa, ville du rock. Malgré sa réputation d’être plate comme le dessus de la tête de Stephen Harper, la scène underground est très productive et le monde trippe fort.

Complétez les phrases suivantes : Ce qui est plaisant de jouer en studio c’est que …

C’est de voir la chanson se bâtir tranquillement, c’est de pouvoir entendre la musique telle que tu l’imagines depuis longtemps. C’est valorisant.

Ce que nous aimons moins de jouer en studio c’est …

D’avoir parfois l’impression d’être scruté comme un rat de laboratoire, d’entendre chaque petit détail, de focuser un peu trop sur un son tout en oubliant la chanson dans sa totalité.

Ce qui est plaisant de jouer sur scène c’est que …

Quand tu vois dans les yeux du monde qui vient te parler après le show qui ont vraiment aimé ça. Ça justifie tous les efforts.

Ce qui est moins plaisant de jouer sur scène c’est …

Quand le monde dans foule bouge pas. Tu te fends le cul à donner de l’énergie que tu ne reçois pas en retour. Mais bon, y’en aura toujours, on fait avec!

Sur la route, il nous est arrivé plein de péripéties mais la pire c’est la fois où …

Winnipeg, en 2006, dans un pub dont on va taire le nom. Disons que notre intégrité physique a été sérieusement menacée. On était supposés jouer pendant 3 heures à deux bands. On était juste un band. Les proprios s’attendaient quand même à 3 heures. Après 1 heure de show, on décide qu’on a fini, eux décident que non. L’alcool envenimant le tout, les échanges verbaux s’intensifient, des motards qui débarquent avec leurs « outils de persuasion »... en négociant pendant un bon bout, ils nous ont finalement laissé partir, en riant de nous et nos pantalons souillés.

Y a-t-il des projets que vous aimeriez concrétiser d’ici la fin de l’année 2011 ?

Faire encore plus de tournées. Une couple de voyages au Canada, les States et l’Europe sont envisagés pour promouvoir Purgatory, Quebec. Peut-être un autre enregistrement, fin 2011 - début 2012.

En terminant, quels sont les trois mots, pas un de plus, qui décrivent le mieux Farlers Fury ?

Bon c’est pas EXACTEMENT trois mots... je dirais :
Mr. Noodles, Baby Wipes, ChupaCabra.

La citation du mois de Farlers Fury:

Ah, octobre. L’automne, les feuilles, l’Halloween… Êtes-vous prêts pour le Boxing Day?

À propos

  • Région:
    Montréal
    Ville:
    Montréal
  • Style de musique:
    Punk & Rock
    Actif depuis:
    2003
    Maison de disques:
    independent
  • Membres

    Frank -
    Guitar/Mandolin/Vocals
    Jody -
    Guitar/Vocals
    Josh -
    Bagpipes
    Pierre-Luc -
    Drums
    Brad -
    Bass
  • Courriel:

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